jeudi 12 avril 2007

Sarkozy vire en tête dans la dernière ligne droite

A maintenant une semaine du premier tour de l’élection présidentielle, les tendances de l’opinion semblent s’être « cristallisées » pour reprendre une expression à la mode chez les principaux commentateurs. Cela fait maintenant cinq ans que Nicolas Sarkozy a entamé sa longue marche vers l’Elysée. Dès le lendemain de la réélection de Jacques Chirac, quand celui-ci lui a rendu, « en dépit de son plein gré », le meilleur service qu’il ait pu lui rendre. En lui préférant Jean-Pierre Raffarin pour occuper le fauteuil de Matignon et en le nommant Ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur. En tentant malhabilement de s’opposer à sa conquête de la présidence de l’UMP, quand les ennuis judiciaires d’Alain Juppé l’ont rendue vacante, Chirac a permis à Sarkozy de ne devoir qu’à lui-même cette formidable machine électorale mise en place au service de son projet, comme il l’avait fait en transformant la vieille UDR en RPR dans les années soixante-dix. Enfin, en choisissant Villepin au lendemain de la débâcle référendaire, et en laissant celui-ci humilier bon nombre de fidèles et de grognards, Jacques Chirac a permis la levée de bien des tabous chez certains de ses proches qui pouvaient enfin se prévaloir d’un soutien à Sarkozy sans le trahir.
Depuis cinq ans, nombreux ont été ceux qui ont prédit l’effondrement de la popularité de Nicolas Sarkozy. Depuis des mois, nombreux, autour de Matignon, ont été ceux qui prédisaient avec délectation un revirement de l’opinion dans les dernières semaines, ces fameuses semaines durant lesquelles l’opinion se « cristallise ».

Mais les faits sont là et ils sont têtus. Les Français continuent à écouter Nicolas Sarkozy, à apprécier ses propositions et à le placer en tête de leurs intentions de vote. Oh, certes, les sondages ne sont pas une boule de cristal et ils n’ont pas cette vocation. Analyse ne vaut pas prédiction. Pour autant, il serait vain de nier que, depuis le mois de janvier, plus de 80 enquêtes d’opinion, tous instituts, tous échantillons, tous supports de presse, toutes méthodes confondus, placent, dans l’ordre, Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal en tête du premier tour et Nicolas Sarkozy plus ou moins largement vainqueur au second.

Quoiqu’il en soit, et quel que soit le résultat du scrutin qui appartient au peuple souverain et à lui seul, jamais un candidat de droite n’a été en meilleure position à une semaine de l’échéance depuis Georges Pompidou en 1969.

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