vendredi 14 mars 2008

Municipales à Tarbes : un choix éthique

Depuis maintenant plus de vingt ans, je me suis engagé dans la vie politique en tant que militant puis, depuis sept ans, élu local. Cet engagement est la traduction de convictions libérales, humanistes, sociales et européennes. C’est donc tout naturellement que j’ai rejoint Gérard Trémège depuis bientôt plus de quinze ans.
Pendant sept ans, après avoir emporté une victoire difficile mais d’autant plus belle, nous avons à ses côtés contribué à redynamiser une ville littéralement encalminée par vingt-quatre années de gestion socialo-communiste. Le bilan est là, il saute aux yeux. Pour les prochaines années, nous avons le projet de faire de Tarbes une des villes moyennes les plus dynamiques du Sud-Ouest à travers des aménagements et des équipements attractifs, mais aussi une référence en matière d’écologie urbaine et de développement durable. Le vote de dimanche permettra, après un premier tour nous ayant placé en ballottage favorable, d’exprimer le choix des Tarbais en faveur de la continuité de l’action menée depuis 2001.




Le combat électoral revêt aussi une dimension morale. En effet, par le choix de campagne qu’il a fait, Jean Glavany a placé le débat sur ce terrain-là. A son détriment naturellement. Au-delà de sa propension à donner des leçons de démocratie à l’envi, le candidat socialiste illustre de façon singulière la conception qui est la sienne en la matière.

Prenons deux exemples, ils sont éloquents.

Après avoir pérégriné, Jean Glavany s’est présenté aux élections municipales à Aureilhan en 2001. Usant des possibilités offertes par le Code électoral, il n’a pas estimé nécessaire de se faire inscrire sur les listes électorales de cette commune car celle-ci est située dans la circonscription dont il est le député. Du reste, il se moquait d’Aureilhan comme d’une guigne puisqu’il n’avait arrêté son regard sur cette ville que pour être son délégué au Grand Tarbes dont il voulait obtenir la présidence. Jetant maintenant son dévolu sur Tarbes, il a préféré ne pas procéder de la même façon. En effet, la tradition veut que la presse locale publie, le lendemain du premier tour, la photo des principaux candidats en train de voter. Il lui fallait donc être inscrit sur les listes électorales. Toujours aussi peu soucieux de s’enraciner sur cette terre bigourdane qui ne reste pour lui qu’une terre d’élection, il a préféré jouir d’un hébergement de complaisance chez un de ses colistiers, en l’occurrence le premier secrétaire départemental du Parti socialiste, Jean-Claude Palmade !!! Voilà des manières de faire qui en disent long sur les principes du personnage.

Deuxième exemple, l’ « accord de gestion » passé avec un des candidats ayant figuré sur la liste du MODEM au premier tour. Coincé par l’accord politique qui le lie au Parti communiste, Jean Glavany n’a pas pu, comme il le souhaitait, conclure un accord avec le parti de François Bayrou que pourtant il qualifiait de « montgolfière du Béarn » il n’y a pas si longtemps. Alors, retors comme jamais, il a contourné l’obstacle : il a promis à tour de bras des postes plus ou moins honorifiques dans des organismes para-municipaux comme l’Office Municipal des Sports, la SEMI (Société Immobilière de la Ville) ou l’Office du Tourisme. Pour ce dernier, il n’a pas eu de mal à convaincre Pierre Couderc. Ancien médecin et ami de Gérard Trémège, vieux militant politique de droite (il fut deux fois candidats malheureux à des cantonales sous l’étiquette UDF-RPR puis UMP), celui-ci a tellement redouté de perdre les avantages que lui avait accordé Gérard Trémège dont il était l’adjoint pendant sept ans que, extrapolant à la va-vite les résultats des présidentielles et des législatives, tel la girafe, il s’est laissé repeindre en zélote de Jean Glavany contre la promesse d’un plat de lentilles. C’est triste pour ceux qui étaient ses amis (j’en fus) ; c’est moche au regard de la morale politique.

Tout ceci pour illustrer à quel point le choix de dimanche, à Tarbes, est aussi un choix éthique.

jeudi 13 mars 2008

François Fillon à Tarbes



A quelques jours du second tour des élections municipales, François Fillon a rendu visite à Gérard Trémège, maire sortant de Tarbes, placé en ballottage favorable plus de neuf points devant l’ancien directeur de campagne de Lionel Jospin, Jean Glavany.
Ce n’était pas une première visite pour le Premier ministre qui était déjà venu en Bigorre il y a deux ans mais c’était son premier déplacement ici en qualité de chef du gouvernement.

A l’occasion de ce rapide passage dans sa ville, Gérard Trémège a ainsi eu l’occasion de présenter au Premier ministre les principaux projets sur lesquels sa municipalité travaille et qu’il entend bien mener à leur terme dans le cadre d’un second mandat l’aménagement du nouveau quartier de l’Arsenal sur l’emprise délaissée par GIAT-Indutries, le siège du Parc National des Pyrénées à la Villa Fould mais aussi les transformations que connaît le quartier de Laubadère grâce à l’Opération de Rénovation Urbaine (ORU) dont la Ville de Tarbes est l’acteur majeur.
Durant cette escale tarbaise, François Fillon, dont la popularité est encore à la hausse cette semaine, a notamment déclaré que « La gauche nous explique à longueur de journées qu'il faut nationaliser ce scrutin et qu'il faut permettre au fond à Mme Royal de prendre sa revanche. »

« Qu'est-ce que ça veut dire nationaliser le scrutin? Ça veut dire oublier le bilan de Gérard Trémège à Tarbes », a-t-il argumenté.

mercredi 5 mars 2008

Continuons le changement !

D’ordinaire, ces quelques lignes que m’accorde le complaisant éditeur de La Montagne portent un titre emprunté à l’écrivain italien Camilleri, « Le cours des choses ». Cette semaine, je vous propose de poursuivre le cours des choses, le cours normal de celles-ci.

Dimanche, vous vous rendrez aux urnes pour choisir le maire de votre commune. Vous le ferez, j’en suis certain, avec le sérieux et la gravité qu’exige cette possibilité que nous offre la démocratie. La commune est la collectivité de première proximité, elle est, de toutes celles que compte la République, l’unité territoriale dans laquelle les Français se reconnaissent le mieux. De tous les hommes politiques, ceux qui leur sont les plus familiers sont le président de la République et le Maire.



A ce sujet, je conviens que la parallèle est périlleuse tant il est de bon ton sous certains cieux de prédire un vote sanction à l’égard de Nicolas Sarkozy. Au-delà de l’intérêt et de l’attachement que l’on peut porter au chef de l’Etat, je forme le vœu que ceux qui font ces prédictions en soient pour leurs frais. Pour trois raisons. Premièrement parce que c’est mentir aux Français que de leur faire croire que les municipales peuvent être le troisième tour ou la revanche des présidentielles. Les prochaines auront lieu en 2012. C’est bien assez. Deuxièmement parce que toutes les enquêtes d’opinion convergent pour indiquer que, dans leur immense sagesse, en dépit des pressions médiatiques, les électeurs ont décidé de « relocaliser » les enjeux du scrutin de dimanche. Enfin, troisièmement, parce que les Français, conscients des difficultés auxquelles ils sont confrontés, aiment la figure politique de l’élu qui travaille, du responsable aux manettes. C’est l’image que François Fillon, le Premier ministre donne de lui. C’est aussi l’image positive que donne, dans la ville chef-lieu de notre département, le maire de Tarbes, Gérard Trémège.




Rigueur dans les engagements, loyauté dans l’action, sincérité dans les relations, efficacité dans l’action, la fidélité dans l’amitié : ce sont les valeurs qu’incarne celui qui a conquis de haute lutte le siège de premier magistrat de Tarbes en 2001. De e mandat il n’a fait ni une sinécure ni un aboutissement personnel. Il l’a consacré avec détermination et, le plus souvent, panache au renouveau et au redressement d’une ville qui avait tant souffert de la glaciation dans laquelle l’avait enfermée la gestion précédente. Les Tarbais, qui ne sont ni sots ni aveugles, le savent bien et il serait logique qu’ils offrent à leur Maire sortant un nouveau bail de six ans pour poursuivre le travail qu’il a engagé.
Ici, c’est ainsi que les électeurs procèdent avec Rolland Castells dont ils apprécient à juste titre la valeur de l’engagement au service de sa ville et la force des convictions. Depuis 1989, le maire et conseiller général de Bagnères de Bigorre s’est identifié au destin de la commune et du canton, sachant se forger une popularité et susciter une adhésion qui dépassent les clivages.

Gérard Trémège, Rolland Castells : deux Maires pour lesquels le cours des choses ne saurait raisonnablement être interrompu !